En quoi consiste ce travail ?

Se sentir vouloir, se sentir décider, se sentir passer à l’action.

Comment ?
Je me mets en « réceptivité Vittoz ». Je m’habite, je suis dans mon corps, je suis dans l’ici et maintenant, je perçois bien les choses, je peux voir les tenants et les aboutissants, je discerne et juge nettement, avec clarté.

Je vois que telle action est souhaitable, je la juge bénéfique, j’en discerne les modalités (temps, lieu, etc.), je les « vois » clairement, elle est donc possible ; tout cela est bien pesé, bien entrevu, bien senti…

Il reste à « sentir » ma sincérité. Est-ce que je le veux vraiment ? Si je sens un flottement, un malaise qui risque de faire échouer le projet, je reprends tout de A à Z et cherche la faille ; si nécessaire je rejette ce projet. Si je sens que je le veux vraiment, si je suis sincère, je me sens alors « décider ».

Les yeux fermés, les poings serrés, j’inspire profondément et, poumons pleins et bloqués (une seconde !), je m’entends dire : « Je décide de… », et je nomme l’action, je la vois, je la sens, je l’anticipe en moi. Sois-je la réalise aussi- tôt, soit je la diffère s’il y a lieu ; dans ce cas, je me sens simplement décider et je ferai un rappel d’état (me remettant dans cette sensation particulière) le moment venu.

Si l’action est complexe, il est nécessaire d’en déterminer les étapes et de faire un acte de volonté sur chaque étape. C’est pourquoi les exercices nous font d’abord prendre des décisions très simples comme par exemple plier le bras. Si j’apprends à vouloir et à décider de plier mon bras, je deviendrai capable de vouloir et décider une action plus importante et plus complexe. Si je ressens cette énergie qu’est la volonté et si je la libère dans une petite chose, je serai capable (le la ressentir et de la libérer dans une plus grande !

En résumé, pour prendre une bonne décision, il convient de procéder comme suit :

Qu’est-ce que je décide de faire ? (Objet : quoi ?)
Ceci est-il possible ? (Conditions : quand, où, comment ?)
Est-ce que je le juge bon, nécessaire, utile ?
Si oui, est-ce que je veux vraiment le faire ? (Sincérité)
Je me sens décider, poumons pleins.

La volonté, cette capacité naturelle que nous avons tous, comme le dit le Docteur Vittoz, et qui dormait en moi depuis toujours s’est enfin éveillée !
Et ma vie en est transformée !
Car c’est la volonté qui nous pousse à agir et qui nous rend créateur !
La volonté est le propre de l’homme, elle est une énergie qui caractérise l’humain. Elle m’a permis de poser de plus en plus d’actes et de trouver enfin l’indispensable confiance en moi dont je manquais tant !
Je sais ce dont je suis capable, je connais aussi mes limites.

Mes paralysies tombent les unes après les autres : je peux enfin agir, créer !

( Christiane Zéphir – Mon éxperinence du Vittoz
(du reve à la realité un chemin de bonheur) – pag. 48-50 – Editions Téqui)